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Photo du rédacteurAriane Clément

Reconnaître la grâce de votre hypersensibilité (avec un focus sur les zèbres en fin d’article)


être zèbre et hypersensible
l'hypersensibilité comme grâce

Photo de Master1305 achetée sur Shutterstock


Reconnaître la grâce de votre hypersensibilité (avec un focus sur les zèbres en fin d’article)


J’ai longtemps voulu correspondre à ces personnes que je considérais sûres d’elles et qui semblaient traverser la vie sans se poser de question métaphysique ni vivre de fortes émotions avec un aplomb qui ne laisse pas la place au doute !


Je contrôlais mes émotions pour essayer de correspondre à ce qui me semblait être la normalité.


Plus tard je me suis dit que la thérapie allait m’aider à devenir comme elles.


19 ans de thérapie plus tard je prends conscience que le travail sur moi m’a plutôt aidée à accepter mon côté « zèbre » et hypersensible.


Elle m’a aidée (notamment) à m’accompagner dans mes émotions depuis un espace sacré et à me donner assez de sécurité pour que ces émotions ne deviennent plus des drames.


J’ai même commencé à trouver ça beau, j’ai appris peu à peu à me laisser toucher par les parts blessées de moi qui semblaient « fondre » ainsi dans l’espace sacré que je leur offrais.


Je commençais aussi à contacter de plus en plus des émotions de grâce devant des échanges de mots touchants avec une amie par exemple ou devant un paysage magnifique.


Dans les stages thérapeutiques j’étais souvent la première à ouvrir le bal des émotions et ça donnait des permissions au groupe…


En tant que thérapeute mon hyper sensorialité a commencé à m’indiquer rapidement en séance quand la personne que j’accompagnais touchait quelque chose de sensible sur lequel il fallait s’arrêter.


Mes chansons sont devenues plus poétiques et généraient des émotions de grâce chez les autres quand je les chantais. Moi-même je commençais à me sentir de plus en plus transportée en les interprétant.


Aujourd’hui, je peux dire que cette sensibilité est devenue une grâce pour moi et j’avais envie de vous transmettre quelques points qui me semblent important pour bien vivre avec ce compagnon enchanté (avec un focus particulier sur les zèbres en fin d’article car on peut être hypersensible et pas zèbre).



Protéger son hypersensibilité


Etre hypersensible s’accompagne souvent d’une hyper sensorialité.


Cela signifie que les personnes concernées ressentent tout beaucoup plus que les autres (entre fois 3 et fois 10 environ !!!).


Certaines sont plus sensibles aux bruits, d’autres aux odeurs par exemple et beaucoup aux émotions non dites des personnes qui les entourent.


Les enfants hyper sensibles ont tendance à se mettre en colère face à une personne qui nie sa propre colère, ce qui peut générer de l’incompréhension autour d’eux.


Il est donc hyper important pour un hypersensible de se créer des bulles et de se protéger de la sur sollicitation du monde extérieur.


Cela ne signifie pas qu’il faille se couper du monde mais il est important d’éviter le plus possible les trop grandes sollicitations (grands groupes, grandes assemblées, métro…) ou de s'accorder des bulles de solitude entre chaque immersion !!



Développer une « fonction de différenciation » forte, guérir son masculin intérieur


Ecouter l’enfant intérieur, c’est bien mais cela ne suffit pas et si le masculin intérieur ne vous permet pas de mettre des limites aux personnes intrusives autour de vous ou de reconnaître vos limites, vous risquez de très mal vivre votre hypersensibilité.


Cette fonction masculine vous donnera également accès au monde du symbole qui vous permettra aussi d’utiliser les synchronicités pour comprendre la direction vers laquelle le Soi cherche à vous emmener…


Le travail sur les rêves peut favoriser la rencontre avec ce masculin intérieur mais il y a aussi d’autres voies.



L’hypersensibilité peut donc bien se vivre avec la fonction « limites » intégrée et un lien fort avec le Soi.



Rencontrer son noyau psychotique


Ma dernière hypothèse en la matière serait que les hypersensibles auraient un noyau psychotique plus fort que les autres (ce qui n’a rien à avoir avec une structure psychotique bien sûr).


L’enveloppement (pare-excitation) de la mère n’aura pas été assez fort dans les tous premiers âges de la vie, la vie intra-utérine ou la naissance aura pu être perturbée, le bébé aura été en lien avec trop de stimulis extérieurs très tôt, les mémoires du trans-générationnel auront été très chargées.


Rencontrer son noyau psychotique (j’ai publié un article spécifique sur les réseaux sociaux dernièrement) signifie comprendre et écouter tout ou partie des angoisses archaïques suivantes :

  • Anéantissement

  • Morcellement

  • Vidage

  • Persécution

Tant que ce noyau n’est pas rencontré, les personnes hypersensibles pourront avoir tendance à :

  • Etre dans le contrôle

  • Sembler insensibles

  • Compenser par un besoin de reconnaissance

  • Ne pas laisser l’autre s’exprimer

  • Avoir peur de l’autre

  • « Péter les plombs » quand elles sont sur stimulés

  • être coupées de leur créativité ou avoir du mal à la manifester

  • ne pas trouver de direction à leur vie

La rencontre avec ce noyau se fait petit à petit avec de préférence un cadre thérapeutique sécurisant.



Prendre conscience que c’est un cadeau que vous offrez au monde


Une hypersensibilité bien vécue et assumée est aussi une ouverture vers la vastitude de la vie, une ouverture à la grâce, à l’émerveillement, à l’inspiration, à la gratitude.


Elle permet de se connecter aux grands mystères de la vie avec un cœur d’enfant.


Elle est un lien aisé avec le beau, avec la compassion.


Elle donne aussi beaucoup de permissions et devient un doux terrain d’accueil pour les autres.



Petit focus sur les zèbres


Etre hyper sensible ne signifie pas forcément être zèbre.


Si vous êtes aussi zèbre voilà quelques clés supplémentaires (je ne me lance pas ici dans une définition du zèbre, vous pourrez trouver ça partout sur internet mais je focus sur ses besoins essentiels):

  • arrêter de banaliser vos idées en croyant que tout le monde a les mêmes

  • reconnaître votre côté novateur et trouver des structures libres pour l’exprimer

  • ne pas écouter ceux qui vous disent que vous vous prenez la tête ! Vous poser des questions métaphysiques est une deuxième nature voilà tout !

  • faire des exercices de détente ou de cohérence cardiaque un peu chaque jour ou chanter, danser !

  • laisser votre flux créatif s’écouler sans vous comparer

  • penser à adapter votre langage aux autres sans pour autant vous brider (la rapidité de votre débit verbal peut être anxiogène pour certaines personnes)

  • oser créer une nouvelle voie qui ne sera peut-être pas tout de suite comprise par les structures traditionnelles

  • reconnaître votre besoin d’authenticité et d’intégrité. Inspirer les autres par votre authenticité (attention être authentique ne signifie pas balancer ses 4 vérités à votre entourage mais nommer ce qui vous blesse ou ce que vous n’êtes pas certain d’avoir bien interprété).

  • Accepter que vous ayez plus besoin de trouver du sens que la moyenne des gens et laisser ceux qui n’ont pas le même besoin tranquilles. Sinon le risque est de finir misanthrope !

  • Apprendre de ceux qui sont différents de vous et qui peuvent vous apprendre à vous poser par exemple ou à jouir de la vie, à être plus dans le présent !

  • Reconnaître votre difficulté à évoluer dans des milieux ou l’égo et la compétition règnent

  • Avoir accueilli l’insécurité causée par les dénis de vos parents quand vous étiez enfant et laisser les autres dans leur déni si c’est ce qu’ils choisissent !

Bien sûr il s’agit là de grandes lignes et chaque personne est différente.


Voilà, j’espère que cet article aura participé à vous aider à vous aimer d’avantage !

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