« Descendre en soi » : cette expression m’a longtemps paru abstraite !
Que cela signifiait-il ?
C’est justement parce que cela a été difficile pour moi que j’aimerais vous en parler aujourd’hui que le chemin a été tracé.
Descendre est à l’opposé de chercher à l’extérieur…
Descendre se vit par étapes…
Descendre est une expérience psychique émotionnelle et vibratoire…
Descendre c’est savoir écouter profondément les parties de soi…
Descendre est à l’opposé de fuir…
Mais qu’est-ce qui fait que c’est, pour certaines personnes, si difficile ?
Descendre signifie avoir une partie intacte suffisamment présente pour aller contacter des espaces de contractions, cette partie enveloppante que peut nous apporter un thérapeute et que petit à petit nous pouvons trouver en nous.
Plus il y a eu sentiment de danger ou réel danger dans les premiers âges de la vie, plus il est difficile de descendre.
Ainsi les personnes ayant vécu des abus et autres maltraitances par exemple ont des difficultés à descendre dans un premier car elles sentent inconsciemment qu'elles pourraient rencontrer la terreur…
Elles peuvent ainsi fuir vers le haut car cela leur a permis de survivre…Tout simplement…
Ceci est un exemple mais il y a bien d’autres blessures qui ont pu créer une peur de se contacter (tentatives d’avortement, décès…)
Descendre peut se vivre par exemple en se servant d’une situation difficile présente pouvant nous permettre de recontacter l’émotion d’origine.
Car l’univers est très précis.
Parfois on me dit « je n’ai plus de souvenir d’enfance donc je ne peux pas entrer en psychothérapie ».
Mais tout est là comme servi dans notre quotidien…
Il y a deux écueils je pense face aux épreuves que nous vivons :
Le « ça devait arriver »
Le « je suis victime j’en ai marre, tout est contre moi »
Dans les deux cas l’émotion n’est pas entendue.
Imaginez par exemple une personne venant de perdre son chat.
Imaginons qu’elle soit très ouverte au monde spirituel.
Cette personne peut être triste au fond mais elle se dit que l’âme perdure et une partie mentale et énergétique d’elle accompagne son chat dans le passage…
Ceci lui permet de trouver un sens à ce qui se passe et de ne pas contacter la blessure.
Puis cette personne reprend sa vie et là son ami la quitte, elle se dit que c’est juste car tout est juste (ce qui est vrai aussi) et cherche à prendre de la distance par rapport à cette séparation.
Mais en elle il y a une petite fille qui pleure…
Si elle ne prend pas soin de cette petite fille quelques larmes rejailliront ça et là en écoutant une chanson triste qu’elle devra contenir parce que l’émotion arrive comme ça dans un espace improvisé.
Imaginons maintenant une personne plus terre à terre à tendance victime par exemple.
Cette personne se dit que décidément tout est contre elle, qu’elle n’a pas de chance et commence à être en colère contre l’univers auquel elle ne croit pas consciemment !
Puis son ami la quitte et elle appelle toutes ses amies, qui souvent portent le même type de blessure et elles passent des heures ensemble à dire à quel point les hommes sont lâches et ingrats…
Elle se sent soutenue mais la blessure n’est toujours pas rencontrée…
Je force le trait exprès et dans les deux cas je comprends car le chemin de descendre en soi, on nous ne l’apprend pas à l’école et chacun d’entre nous fait du mieux qu’il peut.
Imaginons maintenant que cette personne s’allonge et prenne le temps de ressentir ce sentiment d’abandon porté par son enfant intérieur. Pour certains ce sera des images et des souvenirs, pour d’autres il s’agira de sensations corporelles, pour d’autres une intuition fulgurante.
Mais alors me direz-vous, que faire ?
Souvent notre éducation nous donne l’impression qu’il faut « faire quelque chose », chercher à libérer, alors que finalement l’enfant en nous a juste besoin d’être écouté dans son émotion, par une écoute vaste, écoute qui lui a souvent manqué…L’émotion a besoin d’être reconnue…
En respirant alors dans les tensions et en écoutant cet enfant du point de vue de la mère inconditionnelle que nous sommes à nous-même, on peut sentir les douleurs circuler sans n’avoir fait aucun mouvement car il n’y a pas de séparation ! Les mouvements psychocorporels peuvent aider bien sûr mais ils sont juste une aide…Ils ne font pas à notre place…
Peut-être chaque jour cette personne contactera-t-elle une subtilité face à l’émotion : la culpabilité, la tristesse, la colère…
Peut-être les rêves viendront-ils pour prendre le relai, favorisant ainsi le contact avec l’émotion…
Dans tous les cas l’enfant écouté cesse d’être tyrannique et d’intervenir à tout moment.
Il se sent apaisé, compris, enveloppé…
D’autres parties peuvent également se présenter comme le féminin, le masculin intérieurs, le parent normatif etc. …
Il commence alors à y avoir une vrai symbiose entre l’enfant et le parent en nous et tout s’aligne !
Dans cette période si testante à l’approche d’une Pleine Lune éclipse je souhaitais vous partager cela, tout simplement…
Belle intégration
Ariane CLEMENT