J’avais un peu omis l’aspect manipulateur de l’ombre du signe des Gémeaux dans lesquels Vénus vient de rétrograder et les sujets se présentant en séance me l’ont rappelé !
Comment sortir des relations d’emprise quand on a baigné dans un système toxique enfant ?
Comment ne pas remettre ni prendre pouvoir ?
Comment retrouver sa liberté d’être sans se sur-protéger de la relation ?
Comment évoluer dans les relations sans enfermer l’autre dans un diagnostique sclérosant tout en développant son discernement ?
Le système familial toxique voire pervers
Grandir dans une famille avec un tel système c’est grandir avec une boussole déréglée sur ce qui est normal ou pas d’accepter de l’autre.
C’est grandir dans une triangulation malsaine entre nous et nos deux parents.
Grandir peut-être en compétition avec nos frères et sœurs.
C’est grandir en étant humilié et maltraité (même si ça n’est pas toujours physiquement) et avec la menace de l’être si on ne répond pas aux injonctions familiales.
C’est grandir avec des secrets et des non dits forts culpabilisants.
C’est grandir sans une loi qui nous protège en observant de manière impuissante la «toute puissance » du masculin en inflation (*).
C’est parfois grandir complice d’un parent (l’abuseur ou l’abusé), en s’identifiant à l’un ou à l’autre ou en gardant des secrets tacites…
C’est donc grandir dans une grande confusion et dans une grande insécurité.
Les conséquences dans notre vie d’adulte
Si nous nous sommes identifiés au parent dominant, nous allons développer des mécanismes de toute puissance pour ne surtout pas être « le dominé »
Si nous nous sommes identifiés au parent dominé, nous allons nous sentir impuissant dans la vie, aux prises avec une hyper sensibilité que nous ne savons pas gérer et aux prises avec un grand sentiment d’insécurité.
Mais cela est bien sûr plus complexe car quelles que soient nos identifications, nous portons les deux parents en nous (ou plutôt devrais-je dire les archétypes qui leurs sont associés).
Quoi qu’il arrive dans notre psyché on pourra retrouver un « masculin en inflation » qui torture notre féminin.
C’est là que l’emprise intervient car nous allons retrouver cette figure de notre psyché dans nos relations que ça soit d’ailleurs avec des hommes ou des femmes.
Nous y reviendrons.
C’est aussi grandir avec de nombreuses « parts dissociées » liées à des mécanismes de protection par la dissociation.
Identifier une relation d’emprise
Je dois préciser ici qu’il y a plusieurs niveaux de relations d’emprise. Certaines peuvent évoluer si les deux parties sont prêtes à se transformer ensemble… D’autres doivent être quittées de part la structure psychique de l’une des deux personnes.
La relation peut commencer par une grande admiration pour la personne, partant d’un mécanisme d’idéalisation que nous avons mis en place dans l’enfance pour éviter de voir que nous étions en danger psychique (en idéalisant par exemple le parent maltraitant).
Souvent ces relations vont très vite : une personne que vous ne connaissiez pas et qui vous appelle soudain tous les jours, pour parfois subitement ne plus vous appeler du tout quand elle sent avoir moins d’emprise sur vous !
Ces relations vous font vivre avec une intensité dramatique (surtout quand il s’agit d’un ou d’une partenaire amoureux (se)).
Petit à petit votre pouvoir décisionnel s’affaiblit et vous prenez de la distance avec les gens qui vous entourent.
Vous pouvez aussi épouser le système de croyance de la personne en question.
Les outils de l’emprise peuvent être sexuels, spirituels, intellectuels, financiers.
Quand l’emprise est fort poussée, vous êtes en présence d’une personne qui ne respecte souvent pas le cadre de la loi ou de la relation pour imposer son propre cadre (trop de distance ou trop de fusion) et quand vous refusez de suivre cette « sortie de cadre » vous passez pour le ou la « non cool ».
Il y a les fameux pervers narcissiques sur lesquels je ne m’étendrai pas étant donné la nombreuse littérature existante sur le sujet mais il y a aussi des emprises plus subtiles et tout aussi « désalignantes ».
Le propre de ces relations est que vous perdez soudain votre boussole et que toute votre énergie semble orientée vers cette personne. Vous pouvez ressentir de la culpabilité si vous ne répondez pas à l’intensité relationnelle exigée par la personne en face de vous.
Les signes et synchronicités
Voilà quelques clignotants qui peuvent vous permettre de mettre de l’objectivité dans tout cela !
Un des signes que j’ai pu observer c’est que soudain l’abondance de la vie semble vous ferme les portes.
Tout semble bloqué.
Le flux de la réceptivité (féminin) est bloqué. Si on regarde intérieurement, vous laissez votre féminité aux prises avec un pouvoir extérieur au vôtre et vous vous déconnectez de l’union intérieure qui est génératrice d’abondance
Votre corps est en souffrance et somatise grandement.
Vous êtes moins posé (e) que d’habitude comme si vous viviez au dessus d’une poudrière pouvant exploser à tout moment.
Le corps est aussi une dimension féminine. Cette dimension de vous est en souffrance, elle n’est plus tournée vers le Soi mais vers une dimension qui l’utilise pour son pouvoir. Parfois vos enfants aussi peuvent exprimer des symptômes (difficulté de sommeil, maux de ventre…)
Dans vos rêves il y a résurgence d’hommes maltraitants ou violeurs voire plus clairement pervers (si vous êtes une femme) ou de femmes manipulatrices, froides ou « dramaturges » (si vous êtes un homme)
Vos émotions font le grand huit
Vous cherchez à convaincre les autres de la rareté précieuse de cette relation et ils se taisent poliment ou essaient de vous mettre en garde
Ce qui fait que vous devenez « complice » inconscient de l’emprise (dans une vision Jungienne)
La relation d’emprise est une relation de co-dépendance et vous avez donc la possibilité d’en sortir en travaillant sur votre côté dépendant.
Dans notre psyché, le Soi veille à une « refondation symbolique » qui permettrait de retrouver l’équilibre entre les différents archétypes et d’unir notre féminin et notre masculin.
Si vous êtes une femme
La guérison de la femme passe principalement par la guérison de « l’Animus négatif » (masculin négatif) en inflation et déflation de notre lignée pour laisser émerger un masculin intérieur qui nous soutienne, nous porte vers le monde tout en honorant notre féminité.
Nous pouvons donc avoir une fragilité inhérente à notre construction intérieure d’aller chercher ce masculin (soit disant positif) à l’extérieur (cette affirmation sociale, ce « père de famille » …)..
La personne qui vous place sous emprise qui prends pouvoir sur vous « vous vend » souvent quelque chose : la famille, la réussite, la sociabilité, l’amour, l’intelligence, l’accès au divin, la beauté, la guérison facile et rapide…
Si on y regarde de plus près il y a une sorte de carotte au bout qui fait que vous acceptez l’emprise.
Cette figure est dans votre psyché et c’est la raison pour laquelle vous acceptez l’emprise.
Cette figure de votre psyché qui vous « vend » quelque chose peut être assimilée à un « masculin en inflation ».
Cette figure répond souvent aux injonctions de la persona familiale (modèle de perfection obligatoire dans la famille).
Cela serait comme un deal inconscient implicite intérieur auquel vous répondez à l’extérieur.
Sauf que c’est un deal perdant, il s’agit de faux raccourcis vers un idéal de leurre…
Cette personne là pourrait vous sembler être la réponse à tous vos désirs et compenser votre sentiment de non aboutissement personnel mais c’est un leurre.
Si l’Animus de la lignée a plutôt une tendance déflationniste alors vous pourriez avoir tendance à vouloir sauver cet homme ou cette femme qui se présente en face de vous en mode plutôt « victime »… L’emprise alors part de la relation sauveur/victime.
Si vous êtes un homme
La fragilité des hommes consiste dans le fait qu’ils portent souvent (avant sa transformation bien sûr) une « Anima », une féminité en souffrance (du fait du sort réservé aux femmes dans notre société depuis des générations).
Face à cette souffrance certains hommes vont mettre leurs émotions à distance ou vivre des dépressions, des dépendances à l’alcool…
Beaucoup d’hommes ont eu des mères envahissantes et manipulatrices (les femmes devenues leurs mères ayant été elle-mêmes souvent frustrées dans le passé).
Vous pouvez donc, vous les hommes, rencontrer différents types de femmes dont voici quelques exemples (je parle ici de problématiques d’emprise uniquement) :
La femme hyper sensible et tournée sur elle-même qui semble vous initier au féminin et qui vous fascine par sa sensibilité alors qu’elle est plus tournée vers elle-même
La femme « chaud/froid » qui vous fait revivre l’attachement insécurisant de votre mère
La femme dépendante et jalouse qui vous empêche de vivre librement
Elle peut représenter la figure d’une Anima tragique transgénérationnelle, et prendra la couleur des ombres de cette féminité trans-générationelle (intellectuelle, perchée, fusionnelle, paranoïaque…)
Dans les deux cas vous ressentez que la personne touche votre âme et c’est là que cela peut être trompeur.
Car l’Anima, l’âme de l’homme, avant sa transformation par le Soi vous rappelle ce parfum de chez vous de l’enfance, ce parfum de tragique fort connu et c’est là que vous pouvez partir dans des délires intenses du genre « c’est mon âme soeur », «ma flamme jumelle »…
Je ne dis pas que cela n’existe pas. Je dis seulement que j’ai souvent rencontré de grandes confusions sur ces sujets là en séance, qui laissent en fait place à l’emprise.
Au fond quitter l’emprise consisterait à rencontrer cette union intérieure avec votre Animus et votre Anima individuisés, la fameuse union du masculin et du féminin…
Souvent la personne qui vous fascine tant est un mélange des ombres de votre lignée et des qualités que nous n’osez pas déployer. Cela peut devenir une clé pour comprendre ce que vous devez honorer en vous.
Éléments de résolution
Comment faire alors me direz-vous?
Je ne pense pas que l’on puisse résoudre ces questions mentalement car on touche à des dynamiques puissantes archétypales et que notre moi n’est pas assez puissant pour transformer ces dissociations.
Au mieux on pourra partir et retrouver cela dans d’autres relations.
Le but du travail de thérapie va être alors de quitter les dissociations psychiques (ça n’est pas un travail à proprement parlé de nettoyage mais de refondation, comme un puzzle qui se regrouperait autour du Soi, le centre guérisseur de la psyché).
Toutefois voilà certains éléments qui peuvent donner des pistes.
Remette du cadre
Le cadre est l’esprit de la loi et donc de la relation.
En astrologie la Balance est un signe d’air et Saturne (la loi) est exalté en Balance.
Ces relations manquent justement « d’air ».
Il y a à cesser de se demander « que faire pour plaire à l’autre », pour être aimé ou « de quoi a besoin l’autre » en allant vers « qu’est ce qui est juste pour la relation » (le Soi est l'union harmonieuse du féminin et du masculin donc la relation) ?
Remettre du cadre peut passer par apprendre à dire « non » quitte à ce que ça mette l’autre en face dans une colère folle !
Comprendre précisément comment l’archétype que représente cette personne se joue de nous en nous plutôt que de chercher à lui plaire.
Les rêves et autres synchronicités sont très efficaces pour comprendre avec précision ce qui se joue.
Dans toute emprise il y a un cadre défaillant, quel que soit le type de la relation.
Oser utiliser une « pensée » discernante
L’interdiction à penser est toujours présente dans les systèmes d’emprise. Parfois vous pouvez avoir la sensation d’avoir du mal à élaborer. Cela peut être la conséquence d’une interdiction inconsciente.
Les systèmes toxiques (voir mon article sur la famille incestuelle) : https://www.lefilretrouve.com/post/la-famille-incestuelle peuvent continuer d’agir en nous de manière inconsciente en nous empêchant toute pensée qui pourrait remettre en cause le système.
C’est alors la porte ouverte à tous les abus…
Différencier la sensibilité de la relation
La personne en face de vous vous semble tellement sensible que vous vous dîtes qu’elle « a un bon fond ». Ce à quoi je vous répondrais que nous avons tous un bon fond (le Soi) mais que certaines personnes restent toute leur vie à la surface !
Etre hypersensible ne signifie absolument pas être en relation ! Cette hypersensibilité peut venir d’antennes que nous avons déployées enfant pour nous protéger.
Quand nous sommes « chez l’autre » à le capter nous ne sommes pas dans la relation (écueil très fréquent dans le milieu du développement personnel, parfois très intrusif d’ailleurs dans son mode de fonctionnement).
Personne n’est là pour vous analyser sauf votre thérapeute et encore il est censé se mettre au service du Soi pour le faire et non pas vous analyser depuis son moi.
Posez vous donc la question : « Est-ce que cette personne me voit ?», «est-elle dans la relation ou se sert-elle affectivement de moi»?
Quitter la triangulation victime/sauveur/persécuteur
C’est le cas classique du mari qui quitte sa femme (ou est encore avec elle) en se plaignant à sa maîtresse de tous les défauts de cette méchante mégère sans jamais parler de sa responsabilité à lui !!
Si vous êtes en mode sauveuse vous allez rentrer les pieds joints dans ce filet, sauf qu’un jour vous deviendrez à votre tour l’officielle, pensez-y !!!
Les relations d’emprise vont font tourner à l’intérieur de ce triangle malsain avec la culpabilité au centre.
Oser confronter et écouter vos intuitions
Pourquoi cette personne n’a aucun ami ? Pourquoi avant vous cette personne ne concrétisait rien ?
Je peux paraître un peu dure et il faut lire entre les lignes et pouvoir aussi donner des chances aux gens d’évoluer bien entendu.
Mais il est important de ne pas se mettre d’oeillères…
Une personne qui se présente comme une victime de la société ne se place pas en responsabilité par rapport à sa vie.
Bien sûr certains d’entre nous ont été bercés trop près du mur mais en 2020 nous avons aussi tous les moyens pour évoluer et si la personne ne l’a pas choisi jusqu’ici (dépendant de son âge) alors pourquoi le ferait-elle ?
Ce que je veux dire ici c’est qu’il est important de ne pas vous placer en « sauveur » qui va à lui ou elle seul (e) transformer tout un historique chez la personne que vous rencontrez.
Les manipulateurs se présentent souvent en victime pensez-y.
Développer le discernement sans diaboliser
La diabolisation part du système « duel ». Discerner n’est pas diaboliser. Voire l’autre comme une dimension inconsciente de votre psyché vous aide à sortir de la dualité et du jugement et à replacer le Soi au centre.
Le diagnostique psychologique de la personne, s’il est important quand l’emprise est forte, doit ne pas trop vous obséder ensuite sous peine de ne pas reconnaître votre part à vous dans la dépendance, d’autant que nous confondons souvent « les mécanismes de défense perverses » de l’autre avec la véritable perversion.
Il est un temps pour tout, et ce qui peut et doit vous sonner le signal d’alarme (lorsqu’il y a grande manipulation, il est important de le reconnaître) peut ensuite vous enfermer dans un système de victimisation stérile.
Il faut être deux pour créer un système d’emprise…
Quitter la vision idéale de ce que « pourrait être la personne » (en particulier dans le couple)
Certains profils de personnalité intuitifs voient le potentiel des êtres à côté desquels ils évoluent (personnalités « NF » à savoir Intuition Sentiment dominants du test MBTI). C’est une bonne chose pour un thérapeute par exemple, qui doit toujours croire en la personne, le soucis dans le couple c’est que ça peut constituer un leurre.
La personne avec laquelle on choisit de se lancer dans l’aventure du couple peut ne jamais contacter ce potentiel et rester dans ses mécanismes de défense.
Travailler sur vos dissociations
Le Soi, centre guérisseur et unificateur de la psyché s’exprime par des rêves mais aussi par des synchronicités.
Il m’arrive d’accompagner des personnes qui ne rêvent pas et ont du mal avec le processus de visualisation ou de constellations (autres manières de travailler sur les dissociations).
Nous allons donc utiliser les « synchronicités » qui ne sont en fait que des appels du Soi à la guérison.
Il est aussi possible de dialoguer avec les cellules du corps dans une approche ré-unificatrIce.
Bref, beaucoup de choses sont possibles mais il est important de prendre des distances avec des systèmes qui vous promettraient une guérison miraculeuse, sans confrontation avec vous-même et pourraient même rejouer l’emprise…
Il y a notamment à rencontrer la part de vous qui a du accepter l’emprise enfant juste pour survivre en gardant le lien et qui a besoin d’être remerciée de son utilité passée pour pouvoir lâcher. N’oublions pas qu’un enfant ne peut survivre seul et accepter l’emprise est souvent la seule option pour l’enfant que nous avons été.
Cesser de faire de vos traumatismes le centre de votre psyché
Les traumatismes créent à eux seuls de nouveaux « faux centres » dans notre psyché.
Si nous avons été abusés, nous allons possiblement voir les hommes comme des potentiels abuseurs et de ce fait ne pas nous ouvrir à autre chose.
Dans les rêves quand « l’Animus positif » de la femme pointe enfin le bout de son nez il arrive que le moi de la consultante s’en méfie voire le « mette à terre » tellement le moi est d'une nature foncièrement paranoïaque (disait Lacan qui s'était rapproché de la vision Jungienne) !!
Pensez toujours l’autre comme une dimension de votre psyché (ce qui est différent d’une part de vous) et quittez les diagnostiques trop sclérosantes qui jugent sans vous aider à prendre la responsabilité de cette rencontre.
Quitter la toute puissance du moi
Aussi zèbre et intelligent puissiez-vous être, votre moi ne pourra pas vous aider à quitter la dualité générée par ce type d’emprise vécue et répétée.
Acceptez de vous abandonner au Soi, centre guérisseur de la psyché au lieu de laisser le moi travailler.
Une relation thérapeutique saine et cadrée, axée sur le Soi, pourra vous y aider.
Le Soi dans les rêves nous amène d’autres images que ce que nous avons vécu, nous nourrit en profondeur d’autres sensations que nous ne pourrions inventer et nous fait voir le monde souvent à l’envers, comme la carte du tarot « le pendu » l’exprime en nous aidant à quitter la dualité.
Il arrive souvent dans les rêves que le moi se sente trahi lorsqu’il y a transformation en profondeur et pour cause !
Accueillir son intensité d’âme
Les personnes qui placent les autres sous emprise peuvent avoir une intensité du moi très forte qui fascine. Si vous ne vivez pas votre intensité, vous pourriez avoir envie d’être avec ce type de personne afin de pouvoir ressentir cette énergie.
Vous pourriez avoir la sensation que cette personne vous rends plus vivant ou vivante.
Le soucis c’est que cette intensité est plus liée à une sorte de fusion par la colère avec des hauts et des bas, une intensité je dirais dramatique, qu’à une réelle présence de l’intensité du Soi qui, elle, est respectueuse de la relation et non culpabilisante ni vampirisante !
Il sera alors important d’oser accueillir votre intensité vibratoire qui vous fait peut-être peur et que vous avez bloquée.
Le cas particulier de la parano
Une littérature abondante existe souvent autour du ou de la Pervers(e) Narcissique et on trouve moins de choses sur la Paranoïa, certaines personnes diagnostiquées comme « PN » sont en fait des paranoïaques d’ailleurs.
La paranoïa est une maladie souvent non diagnostiquée pour trois raisons :
C’est la seule maladie psychique qui peut avoir l’air raisonnée (le délire paranoïaque se drape de démonstrations rationnelles)
Les psychiatres n’ont pas de médicaments pour cette maladie
Le diagnostique pourrait exacerber la méfiance déjà forte envers le corps médical
C’est pourtant une maladie psychotique redoutable.
Grandir auprès d’un parent paranoïaque c’est grandir:
Terrorisé par des représailles qui planent en permanence sur votre tête (mécanismes de persécution de la maladie)
Diabolisé ou aimé sous condition de fusion (le paranoïaque va choisir une ou plusieurs cibles parmi ces enfants et « gracier » les autres sous condition de fusion (mécanisme de diabolisation de la maladie)
Dans une culpabilité permanente
Sans existence propre (mécanismes de projection de la maladie)
Privé de ses intentions réelles (mécanisme d’interprétation de la maladie)
En ayant peur que les autres se retournent contre vous
Dans un monde fou et sans sens (mécanisme de déni de la maladie)
Il va donc vous être difficile sans un travail sur vous de :
Trouver votre identité
Mettre des limites (peur que l’autre vous anéantisse)
Vivre cotre sensibilité (trop de danger)
de cesser de somatiser des angoisses fortes
Avoir confiance en l’autre
Avoir confiance au plus vaste
Ne pas vivre avec une culpabilité comme seconde peau !
Vous allez avoir développé « un noyau parano » qui n’est pas une structure psychique mais qui va avoir besoin d’être travaillé.
Il va être important de ne pas banaliser le danger psychique dans lequel vous avez vécu enfant, de remettre le Soi au centre pour ne pas que ce noyau vous coupe du monde ou que vous laissiez le pouvoir à une personne paranoïaque autour de vous.
Voici le lien d’un article que j’ai écrit sur le sujet : https://www.lefilretrouve.com/post/de-la-parano%C3%AFa-%C3%A0-la-confiance-profonde-en-la-bienveillance-de-la-vie
Accueillir son flux et célébrer l’existence
Au final le masculin en vous, lorsqu’il va bien, accueille le flux de votre féminin.
Vous quittez alors les luttes, les défis et les challenges pour entrer dans une plein jaillissement de votre être en rapport avec votre nature profonde (introverti, extraverti, dominante pensée, intuition, sentiment ou sensation et au delà !).
Vous acceptez de faire les choses par plaisir et sans pression et quittez les sirènes mensongères de l’ambition démesurée ou du sacrifice « égotique ».
Bref, vous dansez avec la vie et les synchronicités vous sont plus favorables…
Vos « louanges » sont destinées non plus au moi de l’autre mais honorent le Soi dans toutes ses expressions (la relation, la joie, la beauté…)
Le Soi et la grâce s’appréhendent depuis un coeur d’enfant, un enfant qui aurait intégré le discernement et la pensée symbolique. Un enfant sécurisé car il a remplace ses parents toxiques par le féminin et le masculin du Soi…
Un (e) adulte intégrant sa part enfant et qui a accueilli le pardon sans le forcer, juste parce qu’il ou elle a symbolisé son histoire…
(*) le masculin en inflation est un archétype très présent dans l’inconscient collectif et qui compense nos blessures et autres sentiments d’infériorité en nous donnant une fausse confiance ou en nous mettant une pression blocante.